Etre libre...

Veux tu dire que la création humaine résulte de la peur de mourir ? L'homme crée pour laisser une trace de lui. En somme un acte intéressé

Oui c'est bien ça. Plus ou moins profondement...

Il n'existe pas d'acte gratuit, tous se fait parce qu'on ressent un intêret à le faire, sinon pourquoi le faire?

Il n'existe pas d'acte gratuit, tous se fait parce qu'on ressent un intêret à le faire, sinon pourquoi le faire?

L'homme en créant répond à une pulsion créative, un désir intérieur, une puissance productive. Pour reprendre Nietzsche c'est l'extériorisation d'un sur-plus de volonté. Au lieu de produire un besoin le désir est une source de production.

L'homme en créant répond à une pulsion créative, un désir intérieur, une puissance productive. Pour reprendre Nietzsche c'est l'extériorisation d'un sur-plus de volonté. Au lieu de produire un besoin le désir est une source de production.

Oui, donc l'homme trouve bien un intêret à le faire.

Oui. Mais il y a une différence entre répondre à une pulsion (=spontanéité) et créer pour laisser une trace (=avec préméditation).

Mais cette spontanéité n'est-elle pas une forme d'instinct de survie? ^^

Rémus a écrit:Mais cette spontanéité n'est-elle pas une forme d'instinct de survie? ^^

La spontanéité provient d'un surplus de désir. Donc le désir qui lui même est instinctif, naîtrait de la confrontation entre l'homme et la mort. Le sujet porte en fait sur l'origine du désir

Je dirais que le désir nait de la parcellisation du monde et plus particulière de la cause. La cause qui est le fuit de la parcellisation produit le désir.

Qu'en penses tu ?

J'avoue ne pas avoir tout compris ^^

Le monde matériel n'est pas un tout mais une multiplicité de choses qui s'ajustent et se complètent. On ne peut pas désirer adsorber le monde puisque ce serait mort du désir or le désir est omniprésent. Le désir pour s'exercer doit trouver une cause, un prétexte en fait qui va se transformer soit en besoin (je désire une sucette), soit en pulsion créatrice (qui est aussi un besoin). C'est donc la parcellisation, l'émiettement des objets désirables qui crée la cause du désir.

Donc on ne peut pas dire que la spontanéité de l'artiste provient de son instinct de survie puisque la source du désir qui se manifeste par le besoin est la parcellisation et non la mort. La mort ne crée pas le désir.

Hey Chad, sinon tu carbures à quoi là?

Chadagova a écrit:

Parce que les sens sont bridés ^^

Oui complètement Pada, mise à part les quelques heures d'art plastique au collège on ne pousse pas à la création, on ne nous donne pas gout à utiliser notre imagination. Nos sens non utilisés se tarissent, l'imagination manque, on ne sais plus s'exprimer, on s'abrutit les uns les autres.

Tu as mis le doigt sur un truc Chadagova ! Il est patent que notre société a plus besoin d'exécutants que de créateurs. Pas besoin d'avoir réinventé la quadrature du cercle pour aller vendre des chaussures ou des brosses à chiotte dans un hyper-marché.

Pas d'accord avec toi Chad si je desire manger des pates a midi, ce n'est pas une parcellisation du monde...non?

Elvi a écrit:Pas d'accord avec toi Chad si je desire manger des pates a midi, ce n'est pas une parcellisation du monde...non?

C'est justement parce que le monde est parcellisé que tu peux déclarer : "je souhaite manger des pattes" ou "je veux manger du fromage" ou "j'ai envi de manger un abricot"... Si le monde était un "tout" un "ensemble non parcellisé, uniforme et unique" alors on ne pourrait pas dire je désire telle ou telle chose. Le désir est alors une sorte de vecteur qui te permet de désirer manger des pattes puis de désirer manger du fromage... c'est lui qui va te faire passer d'objet en objet, de besoin en besoin. Le désir établie un lien entre ton "Toi" unique et le monde émietté et multiple.

Me suis je bien fait comprendre ?