Alliot-Marie veut voir les têtes dans les manifs
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Alliot-Marie veut voir les têtes dans les manifs
Les cagoules, les capuches relevées et les écharpes qui cachent le visage, la ministre n'aime pas beaucoup. Elle propose un décret les interdisant.
«Je viens de soumettre au Premier ministre un projet de décret pour interdire le port de la cagoule ou tout autre élément pour se dissimuler dans les manifestations. » Petite déclaration de Michèle Alliot-Marie jeudi matin sur France Inter. Le cocktail capuche-keffieh risque d’être prohibé dans les prochains défilés. Réagissant mercredi 8 avril aux violences qui avaient émaillé le sommet de l'Otan à Strasbourg début avril, elle lâchait son argument : «Ceux qui manifestent pour leurs idées jamais ne dissimulent leurs visages.» Concrètement, le décret prévoit une amende de 1500 € pour le manifestant non-identifiable et 3000 € en cas de récidive dans un délai d'un an.
La ministre veut importer en France une mesure qui existe déjà dans d’autres pays d’Europe, notamment en Allemagne. Outre-Rhin, une loi de 1985 stipule que les manifestants n’ont pas le droit de participer à une cortège «dans un accoutrement ou avec des ustensiles destinés ou à même d’empêcher que soit constatée leur identité». Les forces de l’ordre pourront interpeller les individus masqués (que Michèle Alliot-Marie assimile au passage à des casseurs) à leur arrivée ou pendant la manifestation. Mais dans les faits, cette interdiction s'avère bien difficile à réaliser. D'abord, elle dépend de la marge de manoeuvre de la police pour la faire respecter. Et quid des écharpes, des chapeaux, des casquettes ou même d'une paire de lunettes ?
Mam a également l’intention de se servir des caméras de vidéosurveillance pour intervenir après le rassemblement. Alex Türk, président de la CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés), voit des failles juridiques dans cette interdiction. « L'utilisation de la vidéosurveillance doit être cadrée juridiquement. Information du publique, préservation d'espaces d'intimité, combien de temps on garde les images. Qui contrôle ceux qui nous contrôlent ? Là il y a un soucis. » Quand une caméra se situe sur un lieu publique, c'est une commission départementale qui est compétente. « Sauf qu'elle n'ont pas les moyens d'assurer le siuvi de l'utilisation d'un tel matériel, poursuit Alex Türk. Pire, d'une région à l'autre, les moyens et les jurisprudences sont différents. »
Source : Libération
«Je viens de soumettre au Premier ministre un projet de décret pour interdire le port de la cagoule ou tout autre élément pour se dissimuler dans les manifestations. » Petite déclaration de Michèle Alliot-Marie jeudi matin sur France Inter. Le cocktail capuche-keffieh risque d’être prohibé dans les prochains défilés. Réagissant mercredi 8 avril aux violences qui avaient émaillé le sommet de l'Otan à Strasbourg début avril, elle lâchait son argument : «Ceux qui manifestent pour leurs idées jamais ne dissimulent leurs visages.» Concrètement, le décret prévoit une amende de 1500 € pour le manifestant non-identifiable et 3000 € en cas de récidive dans un délai d'un an.
La ministre veut importer en France une mesure qui existe déjà dans d’autres pays d’Europe, notamment en Allemagne. Outre-Rhin, une loi de 1985 stipule que les manifestants n’ont pas le droit de participer à une cortège «dans un accoutrement ou avec des ustensiles destinés ou à même d’empêcher que soit constatée leur identité». Les forces de l’ordre pourront interpeller les individus masqués (que Michèle Alliot-Marie assimile au passage à des casseurs) à leur arrivée ou pendant la manifestation. Mais dans les faits, cette interdiction s'avère bien difficile à réaliser. D'abord, elle dépend de la marge de manoeuvre de la police pour la faire respecter. Et quid des écharpes, des chapeaux, des casquettes ou même d'une paire de lunettes ?
Mam a également l’intention de se servir des caméras de vidéosurveillance pour intervenir après le rassemblement. Alex Türk, président de la CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés), voit des failles juridiques dans cette interdiction. « L'utilisation de la vidéosurveillance doit être cadrée juridiquement. Information du publique, préservation d'espaces d'intimité, combien de temps on garde les images. Qui contrôle ceux qui nous contrôlent ? Là il y a un soucis. » Quand une caméra se situe sur un lieu publique, c'est une commission départementale qui est compétente. « Sauf qu'elle n'ont pas les moyens d'assurer le siuvi de l'utilisation d'un tel matériel, poursuit Alex Türk. Pire, d'une région à l'autre, les moyens et les jurisprudences sont différents. »
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Révolte- Idéologue
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Re: Alliot-Marie veut voir les têtes dans les manifs
Le cocktail capuche-keffieh est aussi utilisé pour se protéger des gaz envoyaient par nos bons et généreux mobiles. Encore une mesure du gouvernement entrant dans ses pratiques habituelles: Interdire, Contrôler, Appréhender, Matraquer, Humilier....
Révolte- Idéologue
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Re: Alliot-Marie veut voir les têtes dans les manifs
Il me semble que tous les partis ou presque sont unanimes sur la question. La loi va très certainement passer...
Chadagova- Idéologue
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