Réforme de l'éducation.

La tension monte dans les lycées

Rassemblements marginaux mais violents, lycées occupés, proviseure agressée: le mouvement se radicalise. Les syndicats appellent à une journée d'action le jeudi 18 décembre contre les réformes Darcos.



S'il reste encore marginal et confus, le mouvement lycéen commence à faire tache d'huile. Plusieurs rassemblements spontanés et violents ont eu lieu localement ces derniers jours et les syndicats, mobilisés contre les suppressions de postes et la réforme du lycée, se préparent à plusieurs journées nationales d'action avant les vacances de Noël.

L’Union nationale lycéenne (UNL, première organisation) appelle à une journée nationale de manifestations le jeudi 18 décembre. Elle demande aussi aux lycéens de se mobiliser en occupant les lycées avec les professeurs dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 décembre.

De son côté, la Fidl, autre organisation lycéenne, annonce que mardi et jeudi prochains seraient deux journées de «mobilisations importantes».
Incidents violents

L’UNL souligne qu'elle ne cautionne pas les «actes violents, même s’ils restent très marginaux», de ces trois derniers jours, et avertit: «Au vu du climat général qui s’est installé, nous demandons une nouvelle fois au gouvernement de revenir sur sa réforme du lycée et sur les suppressions de postes dans l’éducation, au risque de voir apparaître un véritable rapport de force.»

Dans plusieurs villes et notamment en Bretagne des incidents violents ont en effet éclaté lors de regroupements de lycéens, en petit nombre et sans revendications claires. Ce matin, pour la quatrième journée consécutive, des incidents se sont produits à Brest. Les gendarmes mobiles ont tiré quelques grenades lacrymogènes contre un petit groupe de 150 à 200 jeunes, pour la plupart lycéens, qui tentaient de bloquer l’accès à un pont. Les manifestants, sans banderoles ni slogans, leur ont répondu par des jets de pierres.

Le même scénario s’est déroulé les jours précédents dans le centre de Brest, avec un petit groupe de jeunes affrontant les forces de l’ordre et s'en prenant pour certains à des voitures, abribus et vitrines.
Noyau dur

Les proviseurs s'accordent à distinguer parmi ces jeunes un noyau dur «complètement inorganisé» et «très déterminé» qui «casse, sans aucun slogan», et un groupe plus «structuré» de «lycéens qui réfléchissent et cherchent à manifester pacifiquement».

A Rennes, où plusieurs établissemets sont bloqués, 3500 lycéens, selon la police, se sont rassemblés sans incidents. A Quimper, ils étaient 1400 selon les gendarmes, tandis qu’à Nantes, où une quinzaine de lycées étaient bloqués, 600 lycéens manifestaient en ordre dispersé sans incident.

37 lycées sur 70 sont perturbés en Basse-Normandie, selon le rectorat, les deux-tiers selon l'UNL. En Vendée, 600 à 800 lycéens ont manifesté avant de tenter, en vain, de rencontrer le ministre des Transports Dominique Bussereau, venu inaugurer la ligne TGV Paris/La Roche-sur-Yon/Les Sables d’Olonne.

A Aix-en-Provence, 200 élèves du lycée Vauvenargues ont bloqué pendant une heure le boulevard périphérique, avant d'être délogés par les CRS. Selon le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille, «cela bouge un peu partout». «A 11h30, 24 lycées étaient perturbés et six bloqués sur 105 lycées dans l’académie.» A Marseille, l’accès du lycée Victor Hugo a été bloqué par les élèves, pour le sixième jour consécutif.

A Nîmes enfin, la proviseure du lycée Darboux a été agressée ce matin par des jeunes, lycéens ou non lycéens, qui voulaient bloquer l’entrée de l’établissement. «Plusieurs jeunes qui voulaient bloquer l’entrée du lycée ont bousculé violemment et projeté» la proviseure de l’établissement «contre la grille du portail», selon le rectorat, qui précise qu'elle «souffre de contusions diverses».

Libé

Qu'en est-il pret de chez vous ?

Dans notre lycée, il y a eu des tentatives de blocus plus ou moins ratées. Il faut dire que la semaine de BAC blanc n'a pas joué en faveur des grévistes. On verra la semaine prochaine.

Je n'ai jamais compris pourquoi les grévistes n'arrivaient pas à dissocier grève manif et blocus...

Ils différencient parfaitement, ce sont des moyens de luttes différents et complémentaires.

La plupart du temps non...

Qu'en est-il dans mon lycée? Tout le monde s'en tape ^^ (j'te l'avais déjà dit je crois).

Bon sinon j'ai l'impression que certains se servent de n'importe quels motifs pour s'opposer au gouvernement (voire à des formes d'autorités plus larges). Je pense pas que ça fasse changer d'avis le gouvernement.

RedStar a écrit:Je pense pas que ça fasse changer d'avis le gouvernement.

Du temps du CPE, on comptait 3 millions de lycéens dans les rues, ça a fait plier le gouvernement.

Exact, mais je doute que ça rassemble autant de gens, parce que c'est une réforme plus compliquée et plus vaste, que beaucoup auront la flemme de comprendre.

Et puis le gouvernement à réussi à calmer les syndicats et la gauche, qui participaient à l'agitation. Pi c'est fini l'ère Chirac ^^ Sarko a pour objectif de faire tout ce qu'il veut faire.

Apparemment la réforme est repoussé d'un an.

Way.. j'me trompe peut-être hein ^^

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Chez moi il y a eu un espèce de pseudo blocus, mais j'ai gueulé, foncé dans le tas et puis tout le monde est rentré finalement. Non mais!

Autre coup de gueule, contre tous ceux qui manifestent et s'amusent troooop dans la foule, alors qu'ils n'ont pas lu un traitre mot au sujet de la réforme...

Les pommés qui sont un peu là par hasard, surtout pour contester l'autorité avec des "nike la police" et j'en passe, il y en aura tjs et ils font quand même parti du mouvement. Il n'y a jamais que des gens convaincus malheureusement...

Sinon au lieu de bloquer il faudrait presque plus s'approprier les établissement, investir les locaux. Personne ne serait empêcher de rentrer, seulement de sortir
L'occas' de faire des AG, de partager, de communiquer...

Les pommés qui sont un peu là par hasard, surtout pour contester l'autorité avec des "nike la police" et j'en passe, il y en aura tjs et ils font quand même parti du mouvement. Il n'y a jamais que des gens convaincus malheureusement...

Convaincu de quoi ?
Les wesh-wesh qui nikent la police et foutent le bordel sont certainement plus efficace qu'une horde de pacifiste syndiquée. Aucun moyen de lutte n'est à exclure. Ça fait plaisir de voir taguer "la liberté c'est sa" sur le pan du lycée, même si ya une faute d'orthographe.

Les wesh-wesh qui nikent la police et foutent le bordel sont certainement plus efficace qu'une horde de pacifiste syndiquée.

Non car les wesh wesh ne savent même pas pourquoi ils sont là.

Si ils te le disent, ils sont là pour faire du bordel. C'est une réponse spontanée d'individus marginalisés et stigmatisés par la société. Ils n'adoptent pas le même raisonnement embourgeoisé que nous pouvons avoir à l'égare d'une telle situation, et plus j'y pense plus je me dis qu'ils sont certainement dans le vrai.

Boah. Rien ici... Ca va pas changer grnad chose que ce soit des pacifistes ou des wesh wesh. Regardez pour le CPE...

Oui, d'où la nécessité d'une certaine radicalité dans le mouvement.

Si ils te le disent, ils sont là pour faire du bordel. C'est une réponse spontanée d'individus marginalisés et stigmatisés par la société. Ils n'adoptent pas le même raisonnement embourgeoisé que nous pouvons avoir à l'égare d'une telle situation, et plus j'y pense plus je me dis qu'ils sont certainement dans le vrai.

Je propose de donner le prix nobel de la paix à ceux qui commettent des actes de vandalisme.

....

Ce n'est pas parce qu'ils ne connaissent pas la réfome sur le bout des doigts qu'ils ne peuvent pas manifester et exprimer un avis.

Savez vous la reaction des syndicats fasse au retardement de la reforme?

(je trouve pas d'info pour demain)

Paum a écrit:J'pense pas qu'on puisse "remercier" les "wesh-wesh-nique-la-police" comme vous dites,

Il est pas question de les remercier.

Paum a écrit:parce qu'on n'aide pas une cause quand on ne la connait même pas.

La preuve que si. Sans les wesh wesh beaucoup de lycées ne seraient pas bloqués.

Paum a écrit:et c'est surement à cause de ce genre de groupes de jeunes que les lycéens sont pas toujours pris au sérieux...

Oui les médias et les consciences étriqués ne conçoivent pas l'idée que ce n'est pas contre une réforme qu'ils luttent mais contre un état de fait. Ce sont des épicuriens des temps modernes, des nihilistes du XXI eme sicècle, ils cherchent l'adrénaline, le plaisir dans la violence, l'agitation et le rejet de la loi pour montrer qu'ils sont là et pas étouffés dans les barres d'HLM... Bien sure ceci va en totale contradiction avec les principes de nos sociétés, ce qui est d'autant plus dure à appréhender pour nous, femmes et homme de raison et de culture.

La preuve que si. Sans les wesh wesh beaucoup de lycées ne seraient pas bloqués.

Tu trouves que ça fait avancer le mouvement de restreindre la liberté?

Tu trouves que c'est intéligent de bloquer un lycée sans savoir pourquoi? Sans rien demander?