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La pornographie

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Camarade Troska
Remus
Authentiks
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Message par Authentiks Ven 14 Mai - 2:41

Voila, il est 4h30 du mat' et je viens d'aller faire un tour sur Youporn... je suis tombé sur une vidéo qui m'a plutôt calmé aux vu des cris - de douleur - de la fille. Bref jusque là rien de très intéressant pour vous x) sauf que dégouté j'envisage une petite recherche sur google, et je tombe sur cet article, édifiant, et surtout carrément dégueulasse. Un petit tour sur le site achèvera de vous faire vomir...

http://www.orroz.net/porno.htm

L'envers du porno

Isabelle Sorente



Les témoignages non officiels des coulisses de l'industrie du sexe sont rares. Un film, présenté par une association au parlement suédois dans le cadre d'une réflexion sur la liberté d'expression et la pornographie, rassemble des confidences édifiantes d'actrices, de policiers, de producteurs. "Shocking Truth" est son nom. Attention : visionnage violent. Et vraie colère. **
Dépassée Annabel Chong, qui, en 1995, passait sous 251 partenaires en dix heures… Angela Houston, 30 ans, en 1999, s’est fait 622 hommes en 7 heures, soit un homme toutes les 40 secondes. Candy Appels a pour sa part été interrompue au 742ème par la police de Los Angeles. Quant à Sabrina Johnson, 23 ans, elle s’entraîne pour battre le record du gang bang, 2000 hommes en 24 heures prévus à la Saint-Sylvestre.
Aucune étude ne dresse encore le portrait psychologique de ces candidates au viol collectif. Mais Annabel Chong revivait en direct, dans son film, le traumatisme d’un viol véritable. Et Angela, Sabrina, Candy, qui sont-elles ? Qui sont ces femmes qui se disent heureuses après s’être fait passer dessus par une armée ? Qui sont ces Candy, Cookie et autre Molly ? Qui sont ces êtres humains qui se cachent sous des noms de chiennes ou de friandises ? Aujourd’hui, les témoignages sortent. Nous avons visionné « Shocking Truth », film suédois réalisé à partir d’interviews et de montages de films pornographiques diffusés dans le nord de l’Europe, et présenté au parlement suédois en 2000 dans le cadre d’une réflexion sur la liberté d’expression dans la pornographie.

Aussi dérangeant que cela puisse être, derrière chaque vagin, chaque bouche à pipe, chaque anus, derrière chaque trou rempli de foutre, de doigts, de poings, de centaines de bites d’affilée, se cache un être humain.
Un être humain, un corps qui, souvent, saigne entre les scènes. Qui s’évanouit pendant les plans coupés. Qu’on redresse tant bien que mal pour l’éjac finale dans la gueule. Nous le savons aujourd’hui.
Beaucoup de sang coule de ces culs anonymes, aux noms de gâteaux.
Certes, ne pas penser qu’un être humain, doté du même corps fragile que votre soeur ou votre mère, soit pénétré à la chaîne, saigne, s’effondre, soit marqué à vie, permet de mieux apprécier le spectacle pornographique, d’en jouir plus tranquillement.

Mais ce n’est pas la réalité.
Ne pas y penser, c’était mon cas avant. Avant de m’intéresser à l’envers du décor. Même si l’univers formaté et prévisible des films pornos m’a toujours paru ennuyeux, je ne dédaignais pas une vidéo de temps en temps, quelques scènes un peu crades pouvaient même me mettre en train, par contagion joyeuse de l’effet salope.
Mais c’était avant. Une fois qu’on sait, il faut bien avouer que ça gâche le plaisir. Qui sont-elles ?
J’ai commencé cette enquête sans a priori. Entre filles, c’est vrai qu’on se demande. Après tout, celles qui se font mettre par cinquante mecs dans les pornos, d’accord, elles aiment sûrement pas ça, mais n’ont-elles pas choisi ? Elles sont payées pour ça. Même si elles ont besoin d’argent, elles pourraient quand même faire autre chose, non ? Travailler en usine, vendeuse, autre chose.
Mais est-ce vrai ? Avant les grandes luttes sociales, les filles qui bossaient dans les usines chimiques pourries et maladives se mutilaient en connaissance de cause, tout en rêvant de passer à travers. Ces filles auraient-elles pu choisir autre chose ?
En vérité, qui sont vraiment ces hommes et ces femmes que le spectateur consomme à longueur de vidéo ? Tous des enculeurs fougueux et des salopes qui aiment ça ? Ou encore des fainéantes qui refusent de bosser ?
Réponse d’un producteur de porno suédois* : « Ce sont très souvent d’anciennes victimes de viols ou d’inceste dans l’enfance. » Et puis, après un temps : « Bien sûr, dans ces conditions, on peut se demander si elles choisissent ce métier librement ».
Quant aux hommes ? Réponse du même producteur : « Les hommes ne doivent pas être émotifs pendant. Il ne faut pas, par exemple, qu’ils attendent une réponse de leur partenaire, qu’ils soient attentifs à leurs réactions. Alors, s’ils sont émotifs, ils ne peuvent pas vraiment faire ce travail. En fait, les hommes doivent pouvoir agir comme des machines. »
Réponse d’un ancien commissaire, qui a rencontré d’innombrables prostituées et actrices du hard* : « J’ai connu des milliers de filles. En fait, j’ai plus l’impression d’avoir rempli une fonction de travailleur social. Ce ne sont pas les mêmes filles dans le porno et dans la prostitution. Mais elles ont les mêmes origines. Presque toutes ont été abusées dans l’enfance. »


Voilà un début de réponse sur les être humains qui travaillent dans le porno. Que ce soit en France, aux Etats-Unis ou en Suède, la constatation des associations, après avoir recueilli de nombreux témoignages est la même. Les milieux défavorisés fournissent un vivier de pauvres filles pour la prostitution et la pornographie. Très souvent victimes d'inceste et violées pendant l’enfance. Ou accrochées aux drogues. Or, constatent les associations, les victimes d’inceste ou de viols, les droguées ne sont pas prises en charge par la société pour bénéficier d’un traitement ou d’un processus d’aide. Elles sont alors directement manipulées par des souteneurs ou des producteurs, parfois dès la sortie des foyers. Elles sont récupérées de façon industrielle pour alimenter les productions bas de gamme en tout genre, jusqu’avec des dogues, des ânes, des chevaux, etc. Chacun y trouverait son compte, que ce soit les services sociaux déjà saturés et incapables de répondre à la demande, ou, bien sûr, les boîtes de production du X tout venant, qui font leur beurre sur ces anciens enfants martyrisés, habitués à la douleur comme à la docilité.
Voilà le voile que lèvent les associations sur ces filles. Le corps des plus défavorisés utilement recyclés pour servir de liant social.
Ce n’est pas seulement un scandale mais une horreur. A grande échelle.


Aux USA, l’industrie du porno dégage 4 à 6 milliards de dollars par an. Plus que l’industrie du film et du disque réunie.
La diffusion de "Playboy" et de "Penthouse" (24 millions d’exemplaires) est deux fois plus importante que celles de "Newsweek" et de "Time" réunies… Toujours aux USA, 75 % des magasins de vidéo vendent des K7 ou DVD pornos, qui leur assurent entre 50% et 60 % du chiffre d’affaires. Et 65 % des connexions sur le net concernent des sites pornographiques. Derrière les chiffres, combien de corps ?
Backstage : deux filles interviewées * entre deux scènes, du sperme plein le visage.
La première, sourire figé, terrible, regard fixe : « Je sais que je suis une grosse pute. Mais je ne me rappelle plus quand ça a commencé » . La seconde : « Peut-être… quand je me suis fait enculer par l’avocat de mon père. Enfin, je ne sais plus si c’était son avocat ou un de ses collègues. J’avais douze ans. » Tout cela dit avec l’indispensable sourire caméra et en enfonçant un doigt manucuré dans une chatte épilée et parfaitement sèche.
Voilà la situation d’être humains entrés volontairement dans le bagne moderne du sexe, si on peut considérer comme un acte de volonté l’impossibilité de refuser des violences nouvelles pour les rescapés de violences anciennes. Qu’advient-il d’eux, une fois entrés ? Maladies, suicides… Comment savoir ? On apprend des associations que la plupart des actrices touchant à la zoophilie se sont suicidées. Enfin, celles dont on connaît le nom. La junkie édentée ramassée dans la rue pour se faire mettre par un lévrier afghan, celle qui pose pour la jaquette du dvd bien en évidence dans le bac prés de l’entrée du sex-shop à côté de chez moi, celle-là, où est-elle aujourd’hui, que lui est-il arrivé depuis? Suicide ? Overdose ? Les culs anonymes passent et crèvent. Qu’importe. Le réservoir à paumés et à déchets sociaux est disponible, à la merci des fantasmes érigés en loi. Ce n’est pas la matière première qui manque.
Mais après tout, comme le dit un autre producteur* : « Il n’y a pas de loi interdisant de faire de l’argent dans un système capitaliste. Je n’ai pas inventé le capitalisme. Je suis innocent. » L'écran et la réalité.


Sur l’écran, le spectateur de porno, à quelques stars près, voit finalement des filles qui se ressemblent toutes. A la couleur des cheveux et la grosseur de poitrine près. Difficile après tout de faire la différence entre un anus et un anus, une bouche à pipes et une bouche à pipes. Pas grand chose d’humain là-dedans, mais plutôt l’excitation au spectacle de morceaux de corps, de viandes avides, gémissants et presque toujours anonymes. C’est d’ailleurs justement cet anonymat, cette facilité, ce côté immédiat et à vif de l’acte sexuel qui font l’intérêt de ce genre de film. Alors, où est le problème ? Au nom de quelles idées réactionnaires condamner mon plaisir ? En quoi la vision de ces scènes peut-elle représenter un danger pour moi, pour les jeunes habitués à une telle sexualité mécanisée et mercantile, etc… ?
Telles sont les questions que se pose aujourd’hui le spectateur. Ces questions sont évidemment légitimes, et peuvent faire l’objet d’innombrables débats. D’ailleurs, on les entend partout, de "Max" à l’"Observateur", chez Delarue, sur TF1…
Mais le débat ne peut s'en tenir à la seule logique du spectateur, des fantasmes du spectateur. Parce que la réponse à la question « Qu’arrive-t-il et que deviennent les hommes et les femmes sur le tournage d’un film pornographique » n’est pas entièrement contenue dans les images que vous visionnez tranquillement sur votre vidéo (même si certaines choquent par leur inhumanité ou la souffrance visible des actrices).
Rappelez-vous "Gorges Profondes", le film X culte des années 1970, où tout le sexe se réduit à des pipes, queue à fond dans la gorge, ce qui ferait jouir à coup sûr l’héroïne. Pendant le tournage, Linda Marchiano, alors connue sous le nom de Linda Lovelace, était battue et menacée d’un pistolet par son compagnon afin de pouvoir accomplir les performances buccales qui ont fait du film une des œuvres fondatrices de la pornographie. Pendant les mois qui ont suivi, de nombreuses femmes ont été hospitalisées aux Etats-Unis, qu’elles aient été victimes de viols ou que leurs petits amis aient voulu réitérer à la maison l’exploit que Marchiano n’avait pu signer que menacée, dans un état second.


Tournage X*. Une petite blonde assez mince se fait sodomiser sans ménagement par un mec puis par un autre puis par un troisième. Ils font la queue sans état d’âme, bite à la main. Les larmes font couler le maquillage. Difficile de confondre les cris avec des cris de plaisir. Entre le deuxième et le troisième type, qui la secoue comme un sac, elle chancelle et ses yeux virent au blanc. Plan coupé. Séquence suivante, nouvelle enculade, avec en plus trois mains plongées dans son vagin, la fouillant sans ménagement. Quand son partenaire se retire, elle manque tomber. Une main la redresse par l’épaule et lui plaque le visage sur une bite. Elle doit sucer, tout avaler. Interview backstage de cette fille. Les larmes ne sont pas encore entièrement séchées :
- Q : Si un inconnu vous mettait sa bite dans la bouche en pleine rue, ça vous dérangerait ?
- R : Vous croyez que je les connais bien, les hommes avec qui je viens de tourner ? Je ne les avais jamais rencontrés avant le tournage. Alors si un inconnu jouissait dans ma bouche, non, ça ne me dérangerait pas.
Et puis un sourire caméra, d’autant plus atroce qu’on a encore en mémoire les grimaces de douleur de la scène précédente. Elle ajoute :
« Mais n’oubliez jamais que j’aime ça. J’adore le sexe, je suis une vraie pute et j’aime ça. »
Elle aime vraiment tomber dans les pommes, enculée par tous ces mecs ? Ou est-ce la thèse officielle ? Ou pire : finit-elle par le croire ? Et que penser de celles qui diraient aimer ça avec des chiens ou des mulets ?
Après la servitude volontaire, voici la torture volontaire, ultime horreur moderne.
Backstage, encore. Une autre actrice *, le visage également baigné de sperme.
- Q : De quoi avez vous peur ?
- R : De devenir un animal. Je ne suis plus un être humain. Je me sens comme un animal.
Même question posée à une autre fille *, en train de sucer un gode fluorescent. Elle sort le gode de sa bouche, et d’un coup son regard change. Eteint. Fixe. Perdu.
- Q : De quoi avez vous peur ?
- R : De devenir rien. Et ensuite moins que rien.


Backstage toujours.
Elle a au plus 24 ans *. Elle raconte son expérience d’ex-actrice de porno et s’écroule en larmes. Elle parle de Cookie en disant « elle », comme s’il s’agissait d’un corps étranger, comme si elle ne pouvait pas raconter à la première personne. Car Cookie, c’est elle.
Cookie devait tourner une double pénétration. Elle s’est mise à pisser le sang. Il a fallu couper. Les producteurs et les autres acteurs ont donné des kleenex à Cookie pour qu’elle s’essuie, en la traitant de conne parce qu’elle gâchait le film. Après cinq minutes de pause, le tournage a repris et on lui a fait finir la scène. Elle est payée pour ça, n’est-ce pas. Elle a choisi ça.
Cookie dit encore, parlant toujours d’elle-même à la troisième personne : « Cookie avait une hémorragie qui nécessitait une hospitalisation d’urgence. »
Cookie n’est sans doute pas la seule à avoir été hospitalisée après un tournage. Les histoires sortent. Une fille condamnée à la chaise roulante suite à un gang bang. Une autre passe six mois à l’hôpital. Comme le raconte Raffaëlla Anderson dans son terrible témoignage, "Hard" : « Prenez une fille sans expérience […], loin de chez elle, dormant à l’hôtel ou sur le tournage : faites lui faire une double pénétration, un fist vaginal, agrémenté d’un fist anal, parfois les deux en même temps, une main dans le cul, parfois deux. Tu récoltes une fille en larmes, qui pisse le sang à cause des lésions, et qui généralement se chie dessus parce que personne ne lui explique qu’il faut faire un lavement. De toute façon, c’est pas grave, la merde fait vendre. Après la scène qu’elles n’ont pas le droit d’interrompre, et de toute manière personne ne les écoute, les filles ont deux heures pour se reposer. Elles reprennent le tournage. »


Limiter le débat à la problématique du plaisir du spectateur est dangereux, parce que ce qu’il voit à l’écran n’est pas la réalité.
On parle parfois avec horreur des snuff movies, où les filles seraient torturées à mort. Mais certains films pornographiques se rapprochent des snuffs movies, les tortures sont coupées au montage. Les témoignages sortent des studios. Les images aussi.
Jamais on ne voit un gang bang, une double, triple, multiple pénétration ou un fist-fucking, filmé sans coupe, sans montage. Parce qu’alors, comment ne pas ouvrir les yeux, comment imaginer qu’on puisse infliger une telle violence à un corps sans conséquences et sans séquelles ?
Raffaëlla : « Le matin, tu te lèves, tu te fourres pour la nième fois ta poire de lavement dans le cul et tu nettoies l’intérieur. Tu réitères jusqu’à ce que ce soit propre. Rien que ça, ça fait mal. […] Après ça, j’ai besoin de me mettre sous la couette une heure pour oublier combien j’en souffre. […] Aucune position ne convient. Tu tournes dans tous les sens mais y a rien qui t’apaise. Après quoi, tu te retrouves sur un set et tu suces, tu cambres. On te traite de salope […]. Rien ne vaut une telle souffrance. »


La pornographie tout sourire n’est possible que dans un monde virtuel, où les cris de souffrance sont remplacés par des gémissements de plaisir et des appels à y aller plus fort. Déshumanisation
Voilà pourquoi, il est devenu non seulement stupide mais criminel de faire du débat sur la pornographie un débat « d’idées », où les défenseurs de la censure s’opposent aux soi-disant libres-penseurs sur le thème « quel effet sur le spectateur ? ». Même si j’apprécie le travail de pionnières mené aujourd’hui par les intellectuelles américaines sur la question de la pornographie, je ne partage pas leur opinion d’un racisme exprimé à l’encontre des hommes ou d’une fantasmatique macho insupportable. Il est inutile, et tout aussi criminel, de réduire le débat sur la pornographie à un antagonisme féminisme / pouvoir masculin.
Il est devenu en revanche urgent de s’interroger sur le processus de déshumanisation de milliers d’hommes et de femmes engagés dans la pornographie à la chaîne. Les témoignages sur les coulisses de la pornographie m’ont bouleversée et horrifiée. Il y résonne des échos familiers qu’on aurait bien voulu ne plus jamais entendre. Relisez n’importe quel témoignage de rescapés, consultez n’importe quel document sur la torture. Cela se passe, cela s’est toujours passé de la même manière. En Europe, en Afrique, en Amérique. Le processus de torture vise à priver un être humain de sa qualité d’être humain. La torture vise à le réduire à l’état d’animal, à l’anéantir jusqu’à ce que lui-même ne se considère plus comme humain, mais comme rien, moins que rien.


À chaque fois que l’on visionne un film pornographique, il faut s’en souvenir. Qu’advient-il de ces filles dont la plus grande peur est d’être devenue « un animal » ou « rien, moins que rien » ? Nous le savons. Certaines meurent de cancers, du sida ou d’hémorragie. Beaucoup conservent des séquelles physiques et psychologiques qui les poursuivent longtemps. Rocco Sifredi lui même a reconnu un jour que certaines « actrices » du porno bas de gamme, ultra majoritaire, avaient le sexe et l’anus détruits. L’américaine Catherine Mac Kinnon, qui a recueilli des dizaines de témoignages, décrit une de ces femmes de manière saisissante : « Elle n’a pas de nom. C’est une bouche, un vagin et un anus. Qui a besoin d’elle en particulier quand il y en a tant d’autres ? Si elle meurt, à qui manquera-t-elle ? Qui portera son deuil ? Qui s’en inquiétera si elle disparaît ? Qui est-elle ? Elle n’est personne. Littéralement, personne »
En Australie, beaucoup d’actrices ont recours à des opérations chirurgicales spécifiques. Il ne s’agit plus maintenant de retouches « classiques » (comme augmenter le volume des seins) mais de se faire ôter les grandes lèvres, afin que le vagin soit plus visible à l’écran… Rien qu'un trou. Spectateur bourreau.
Il faudrait traiter les rescapés de ce bagne moderne avec le même respect, les mêmes précautions que les rescapés de la torture. Après cette enquête et avoir visionné les images de « Shocking Truth », je sais que je ne pourrai plus regarder un film porno comme avant. Je ne demande pas la censure, ou l’interdiction des films pornographiques.


Je demande à sortir de la logique du spectateur. Qu’il nous suffise d’écouter notre corps. Il n’y a pas de débat d’idées sur le porno sans un débat de chair. Je ne demande pas l’abolition de la pornographie, dont on retrouvait déjà des traces sur les fresques pompéiennes.
Je demande la création d’un observatoire destiné à veiller au respect des personnes humaines employées sur les tournages. Suis-je « réactionnaire » ? Sexuellement frustrée parce que je demande pour des êtres humains les mêmes égards que pour les animaux ? Nous nous indignons du massacre des bébés phoques, du gavage des poulets, jusqu’aux animaux mal traités dans les tournages X. Citons pour rire, pour le fou- rire car sans folie, il faudrait en pleurer, cet avis d’un internaute sur la zoophilie « [même si j’adore la sexualité filles / animaux] je ne peux cependant, en tant que technicien vétérinaire, défendre l’idée d’une interaction sexuelle entre l’être humain et l’animal, parce que cela ruinerait la psyché de l’animal et le ferait ensuite agir de façon intolérable au regard des règles de politesse de la société humaine. De plus, il serait mal d’encourager un animal innocent à suivre les traces du mâle humain, en quête d’un idéal inaccessible ».


Froid dans le dos. Virtuel mortel
Imaginons un instant qu’ait lieu une campagne d’information des spectateurs, avec diffusion sur une chaîne généraliste d’un film documentaire (du type « Shocking truth ») comportant des images porno tournées « backstage » . Pour la plus grande majorité, le passage d’une représentation virtuelle à une réalité physique atroce contribuerait à une diminution considérable, si ce n’est à une disparition totale de l’excitation provoquée par ces images.
C’est à ce stade, et à ce stade seulement, qu’il faut réintégrer le point de vue du spectateur pour comprendre les résistances que soulèvent aujourd’hui les attaques dirigées contre la pornographie.
Ce spectateur, ces millions de spectateurs, une fois privés de leur jouissance virtuelle, devraient chercher d’autres ressources pour leur plaisir onaniste. Mais combien d’entre eux en sont-ils encore capables ?
Il ne faut pas sous-estimer la terreur et l’agressivité que suscitent chez certains la fin du rêve pornographique, la fin de l’image de la femme-trou, le désarroi que serait pour eux la perte d’un univers fantasmatique virtuel qui est souvent leur principal accès à la jouissance.
Comment jouir dans le monde réel ? Comment jouir de chair et d’odeur et du poids et de la présence vivante et souffrante d’une femme ? Il est urgent de proposer aux adolescents une autre vision du sexe et de l’amour que celle des femmes-orifices et des enculeurs-performance. On peut d’ailleurs se demander quels bons petits soldats dociles, quelles brutes obéissantes et conditionnées on cherche à faire des hommes, pendant qu’on transforme les femmes en animaux / objets méprisables et maltraités. Les chefs de guerre serbes dopaient leurs troupes aux films pornos avant de faire des descentes dans les villages ? Tout est fait pour que le spectateur onaniste reste enfermé dans l’ignorance de son propre corps et donc forcément aussi dans celle du corps de l’autre - en psychopathe qui non seulement ne réagit plus à la souffrance d’autrui, mais en jouit. La question du spectateur est : quelle humanité préparons nous, et voulons nous fabriquer des générations d'individus conditionnés, dociles, économiquement performants, prêts à tolérer n’importe quelle abomination de la part du corps social qui les entretiendra dans leur jouissance maladive?
Amoureux de la chair, des odeurs, de la sueur, des infinis jeux du sexe, nous ne nous devons pas seulement d’informer nos semblables sur les violences de la pornographie industrielle. A nous de témoigner de notre joie de vivre dans le monde réel et de défendre avec délectation les formes infinies de la jouissance incarnée.
La joie, plus forte que le gang bang.


I.S.


Merci de tout cœur à Malka Malkovich et à Solenne Bardé, pour leur aide précieuse, pour leur courage et pour leur joie de vivre. I.S.
* Tous les témoignages marqués d’une * sont filmés dans « Shocking Truth ».
** Une première version de cet article a été publié par le magazine "Blast" dans son numéro 4, en septembre 2002.

Isabelle Sorente, ancienne élève de l'école Polytechnique, est romancière et auteur de théâtre. Elle a publié "Le Coeur de l'ogre" (JC Lattès, 2003), "La Prière de septembre" (JC Lattès, 2002), "L" (JC Lattès, 2001) et "Hard Copy" (Actes Sud, 2001).
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Message par Remus Ven 14 Mai - 8:20

Déjà lu ce genre de chose, orroz noirci le tableau mais décrit bien une réalité.

Le porno c'est un métier bien particulier, on ne fait pas l'amour pour faire l'amour, mais pour faire du fric.

Tant que tout le monde est consentent, je n'y vois aucun problème.


Dernière édition par Remus le Ven 14 Mai - 9:28, édité 1 fois
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Message par Camarade Troska Ven 14 Mai - 8:35

Sincèrement ? Je suis même pas choqué pour toute te dire, pour la simple et bonne raison qu'il faut vraiment être un ignare pour ne pas savoir que les nanas qui se sont prendre à 3-4-5 en double pénétration ou autre, elles sont détruites, malgré les plans de caméras, le maquillage ou autre. Cela dit, j'ai vraiment lu des témoignage qui me laisse perplexe et qui me font littéralement froid dans le dos. Voilà, ceci est là nouvelle marchandisation du corps et pourquoi ? Parce que, finalement, dans un système capitaliste, la marchandise est tout, donc on va marchander le corps, on va marchander le plaisir et qu'importe ceq ue pense celle qui va se faire laminer son cul, tant qu'elle sert d'image de marque et qu'elle fait bander les puceaux et autres névrosés sexuels de la Terre entière ..

Quant à Sabrina Johnson, 23 ans, elle s’entraîne pour battre le record du gang bang, 2000 hommes en 24 heures prévus à la Saint-Sylvestre.
Suplie
Faut vraiment être débile, ou complètement conditionné pour la performance du truc quoi. Non seulement je lui aurais mis une baffe, mais j'aurais coupé la queue à tous les mecs qui sont passé par là. Putain, après on s'étonne pourquoi certaines nanas sont enceintes a 13 ans ou il y a viols collectif sur viol collectif ..
Moi ça me dépasse perso, je veux bien jouer au jeu de celui-qui-fait-la-meilleure-performance-sexuelle, mais y a des limites à ne pas franchir. Je pige pas sincèrement.

« Il n’y a pas de loi interdisant de faire de l’argent dans un système capitaliste. Je n’ai pas inventé le capitalisme. Je suis innocent. »
Voilà et ça c'est scandaleusement immoral, au plus haut point. " J'ai le droit de faire du fric et du profit, c'est mon intérêt, et de mon intérêt de faire des films pornos, je satsifait le besoin de milliers de gars/nanas en chaleur devant leur écran ou dans un salaud. Quoi ? je suis dans la logique du libéralisme, j'ai parfaitement le droit de réunier la vie des autres, vu que je peux faire du fric " Dingue
Je sais que Remus va venir défendre le capitalisme, je sais qu'il va dire que c'est une dégénérescence du système, je sais qu'il est défenseur du libéralisme et de toute sa logique, mais quand on pousse cette logique spéctacularo-marchande, on se retrouve avec des connards qui bousillent la vie de centaines, voir de milliers de nana, ruiné aussi bien psychologiquement,; moralement que physiquement.

La seconde : « Peut-être… quand je me suis fait enculer par l’avocat de mon père. Enfin, je ne sais plus si c’était son avocat ou un de ses collègues. J’avais douze ans. »

Putain, et ça choque personne ? J'arrive pas à comprendre, après ce genre de traumatisme, on te fait suivre une thérapie et on te pousse pas à continuer. Mais, dans quelle monde on vit, sincèrement ? A douze ans en plus, le mec a aucun scrupule quoi, lui il mériterait bien de se faire casser la gueule et toutes ces dents et limite une castration chimique, juste pour montrer l'exemple. Une vie brisée et on fait rien pour l'aider, on continue à lui dire de se laisser enculer par 20 gars à la suite. C'est sûr que ça rapporte plus de fric que faire un suivi psychologique.

Vous croyez que je les connais bien, les hommes avec qui je viens de tourner ? Je ne les avais jamais rencontrés avant le tournage. Alors si un inconnu jouissait dans ma bouche, non, ça ne me dérangerait pas.
« Mais n’oubliez jamais que j’aime ça. J’adore le sexe, je suis une vraie pute et j’aime ça. »
Quand je parlais de marchandisation .. Non seulement son état ne l'inquiète pas - car genre, elle veux absolument se faire traiter de salope et de pute, mais lol - mais ça ne l'inquièterais pas de se faire prendre par 30 gars dans une rame de métro. C'est pervers, car il y a double perte d'identité : aussi bien sexuel que dans sa personnalité. On en oublie toute repère, on devient une machine sans sentiment et si on ose avoir un sentiment, c'est limite la porte. J'ai l'impression d'avoir un discours de réac, pourtant, Dieu sait que je ne le suis pas, je suis même à l'opposé, pour la jouissance, mais pas ce type de jouissance machinisé, calculé et complètement stupide.

De devenir un animal. Je ne suis plus un être humain. Je me sens comme un animal.
De devenir rien. Et ensuite moins que rien.
No comment. Quand on permet la marchandisation des corps à ce niveau, de toute façon, on perd toute notion de ce que l'on est. C'est vraiment hypocrite, de la part des producteurs, d'amassés des millions et de pas faire un suivi psychologique pour les actrices. A force de rabaisser quelqu'un à son niveau d'instinct le plus bas, c'est logique qu'on le transforme en animal et qu'on le pousse à agir comme tel. Y en a certains qui mériteraient de se faire enculer par un âne tien, juste pour ressentir ce que peuvent ressentir certaines actrices après 20 pénétration anale.

Je pourrais commenter tout le texte, qui en fait, ne m'insurge pas autant que ça.
Moi aussi, y m'arrive de faire un tour sur Youporn de temps à autre et je le cache pas, bien qu'il est évident que derrière une scène de cul, tout n'est pas rose non plus. Cela dit, beaucoup en ont rien à foutre, car ils pensent que c'est magique : le pire, c'est ceux qui veulent reproduire ça chez eux et qui finissent à l'hosto car ils ne sont pas adaptés à ce genre de situations. Oui, le porno a été dénaturisé, pour causes de frics et de performance .. Merci qui ? Je laisse à Rémus la réponse, je pense qu'il l'aura deviné. Clin d'oeil
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 9:08

Déjà lu ce genre de chose, orroz noirci le tableau mais décrit bien une
réalité.

Le porno c'est un métier bien particulier, on ne fait
pas l'amour pour faire l'amour, mais pour faire du fric.

Tant
que tout le monde est consentent, je n'y vois aucun problème.
Tu es hallucinant Remus...
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Message par Remus Ven 14 Mai - 9:18

Ok j'avais pas relu l'article, je me rappelais plus qu'à l'époque il était aussi efficace, mais là encore attention au pathos.

" J'ai le droit de faire du fric et du profit, c'est mon intérêt, et de mon intérêt de faire des films pornos, je satsifait le besoin de milliers de gars/nanas en chaleur devant leur écran ou dans un salaud. Quoi ? je suis dans la logique du libéralisme, j'ai parfaitement le droit de réunier la vie des autres, vu que je peux faire du fric "
Je sais que Remus va venir défendre le capitalisme, je sais qu'il va dire que c'est une dégénérescence du système, je sais qu'il est défenseur du libéralisme et de toute sa logique, mais quand on pousse cette logique spéctacularo-marchande, on se retrouve avec des connards qui bousillent la vie de centaines, voir de milliers de nana, ruiné aussi bien psychologiquement,; moralement que physiquement.
Cet homme a le droit de faire du fric.
Cet homme n'a pas droit de ruiner la vie de femmes en les forçant à faire de la pornographie.

La question est assez simple; il faut mettre fin à toutes ces filles forcées, qui réclament de l'aide et qui n'ont personne à qui s'adresser. Et vous verrez que le nombre de scènes abjectes diminuera de lui même.

Mais comment faire? Il faut diffuser l'information, et ça ne m'étonnerai pas vu la puissance incroyable du lobby porno aux USA que ce dernier s'est mis l'Etat dans la poche pour éviter certains reportages éclairant.

Lorsque le porno sort du consentement mutuel entre les personnes, comme c'est souvent le cas, ce n'est clairement plus en adéquation avec l'éthique libérale et même avec toute forme de morale.

Ceci étant dit. Doit-on interdire la pornographie? Doit on interdire de faire du fric avec le sexe? Clairement pas.
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Message par Camarade Troska Ven 14 Mai - 9:50

Il a le droit de faire du fric .. mais tu dis qu'il n'a pas le droit de ruiner la vie des femmes en faisant ça. Tu es conscient que ce que tu dis n'a aucun sens ? Tant que tu peux faire du fric, tu vas pas te gener pour absolument trouver toutes les combines pour, meme les plus dégueulasse et on en a la preuve .. Aucune morale, aucune limite, tout pour le fric, rien pour l'être ..

Doit-on interdire la pornographie?
La pornographie vient du désir de 68 de faire la révolution sexuelle ..
Casser les tabous et les barrières = > C'était un but louable.
Faire du fric avec du sexe, je sais pas si c'est moral, surtout quand on voit le traitement subi.

( Tiens au fait, Spooner en avatar, c'est marrant ^^ )
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Message par Remus Ven 14 Mai - 9:55

Il a le droit de faire du fric .. mais tu dis qu'il n'a pas le droit de ruiner la vie des femmes en faisant ça. Tu es conscient que ce que tu dis n'a aucun sens ?

Non là c'est toi qui te contredis tout seul. Le fait est que ne pas ruiner la vie d'une femme ne l'empêche nullement d'avoir le droit de faire du fric.
Il y a des tas de façon, y compris dans l'industrie du porno, de faire du fric sans ruiner la vie des gens.
Donc oui il a le droit de faire du fric, mais pas au dépend des droit de ces femmes.

Tant que tu peux faire du fric, tu vas pas te gener pour absolument trouver toutes les combines pour, meme les plus dégueulasse et on en a la preuve .. Aucune morale, aucune limite, tout pour le fric, rien pour l'être ..
Ca répond de facto à ta remarque.

Faire du fric avec du sexe, je sais pas si c'est moral, surtout quand on voit le traitement subi.
Je vois pas ce qu'il y a d'immoral a faire du fric avec du sexe, ni pourquoi ta morale (pour le coup puritaine) devrait s'imposer à tous.
Pour le traitement subi, on est parfaitement d'accord.
Mais doit on interdire Jean et Yvone de baiser et de se filmer et de le vendre à Bob?

( Tiens au fait, Spooner en avatar, c'est marrant ^^ )

Oui, pourquoi?
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 10:03

Remus défend un système fonctionnant sous la forme de contrat, mais cela quand ça l'arrange, si tu lui parles des retraites des cheminots basées sur ce fonctionnement, son discours diffère beaucoup.

Puisque nous sommes sur un sujet faisant référence au sexe, autant poursuivre, lorsqu'un homme se fait soumis à une femme dominante ou inversement, un contrat est passé entre les deux individus, tout à fait librement, ils ont chacun choisi un rôle et cela pour une nuit ou une vie. Lorsqu'un patron embauche un individu, le contrat est biaisé, nos rôles sont déterminés dès la naissance et sans consentement. Il en va de même pour l'industrie du X. Tu essayes de défendre un système dégueulasse à coup de contrat social mais c'est vain.
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Message par Remus Ven 14 Mai - 10:08

Remus défend un système fonctionnant sous la forme de contrat
Exactement
si tu lui parles des retraites des cheminots basées sur ce fonctionnement, son discours diffère beaucoup.

Les retraites de cheminots sont aussi financées par l'argent public!

Lorsqu'un patron embauche un individu, le contrat est biaisé, nos rôles sont déterminés dès la naissance et sans consentement.
Mdr, putain même Marx n'avait jamais osé être aussi déterministe que toi! Dès la naissance on né employé? Il y a des gênes employés alors? :p
Il en va de même pour l'industrie du X.
On est déterminé à être actrice de cul? La génétique là encore?

D'ailleurs ça n'a aucune importance, on a pas besoin de croire au libre arbitre pour insérer le concept de responsabilité dans ses actes.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 10:15


Les retraites de cheminots sont aussi financées par l'argent
public!
Et alors? Cela t'autorise à complètement renier ta philosophie du contrat.

Mdr, putain même Marx n'avait jamais osé être aussi déterministe que
toi! Dès la naissance on né employé? Il y a des gênes employés alors? :p
Marx est un petit joueur alors La pornographie Icon_biggrin
Suivant la situation de tes parents ton parcours dans la vie est différent, je ne crois pas que le fils à Sarko soit obligé (parce que la nécessite est une obligation) d'aller nettoyer le cul des cochons pour survivre...


Dernière édition par Révolte le Ven 14 Mai - 11:26, édité 1 fois
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Message par Remus Ven 14 Mai - 10:20

Et alors? Cela t'autorise à complètement renier ta philosophie du contrat.

Hein? Je finance une entreprise via l'impôt que je n'ai pas choisit et qui profite d'un monopole d'Etat et tu me parles de liberté de contrat?

Suivant la situation de tes parents ton parcours dans la vie est différent, je ne crois pas que le fils à Sarko soit obligé (parce que la nécessite) est une obligation d'aller nettoyer le cul des cochons pour survivre...

Personne ne t'obliges à être actrice porno. Si on t'y obliges c'est condamnable et ça doit être condamné!

Le fait est que si tu as choisi en toute conscience de faire du porno, d'une ça ne regardes que toi, et de deux je ne vois pas au nom de quoi on pourrait te l'interdire.

Et là encore, on peut être déterministe, comme moi et libéral. Le libéralisme n'a pas besoin de présupposé la notion de sujet libre au sens métaphysique pour exister.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 10:50


Hein? Je finance une entreprise via l'impôt que je n'ai pas choisit
et qui profite d'un monopole d'Etat et tu me parles de liberté de
contrat?
Ce contrat repose sur des compromis, à partir du moment où les deux individus ont accepté les termes du contrat, nous n'avons pas à revenir dessus 30 ans après, mais il est possible de changer le contrat lui même pour les futurs signataires.



Personne ne t'obliges à être actrice porno. Si on t'y obliges
c'est condamnable et ça doit être condamné!
La misère sociale et la nécessite économique ne sont pas condamnable. Condamné par qui?
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Message par Remus Ven 14 Mai - 10:54

Ce contrat repose sur des compromis, à partir du moment où les deux individus ont accepté les termes du contrat, nous n'avons pas à revenir dessus 30 ans après, mais il est possible de changer le contrat lui même pour les futurs signataires.

Cette logique marcherait si tout ceci n'était pas financé par le public.

Condamné par qui?

Par l'Etat, garant du droit naturel.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 10:57



Cette logique marcherait si tout ceci n'était pas financé par le
publi
On se moque du financement, le contrat avant tout.


Par l'Etat, garant du droit naturel.
Et dans un système libertarien?
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Message par Remus Ven 14 Mai - 10:59

On se moque du financement, le contrat avant tout.
Bien sur que non car moi même qui vais financer cette retraite, je ne l'ai pas librement consenti par contrat!

Et dans un système libertarien?
Libertarien minarchiste: L'Etat
Libertarien anarcap: la justice est également privatisée ainsi que la sécurité. Mais je n'ai pas encore lu les théories qui y sont rapportées.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 11:01

Bien sur que non car moi même qui vais financer cette retraite, je ne
l'ai pas librement consenti par contrat!
C'est le Cheminot qui finance sa retraite, c'est du domaine privé.

Libertarien anarcap: la justice est également privatisée ainsi que la
sécurité.
Je doute que tous puisse se payer la justice.
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Message par Remus Ven 14 Mai - 11:11

C'est le Cheminot qui finance sa retraite, c'est du domaine privé.

Oui mais c'est moi qui lui finance son salaire.

Je doute que tous puisse se payer la justice.

Oui, il faut que je lise Rothbard.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 11:21


Oui mais c'est moi qui lui finance son salaire.
Non, leurs usagers... comme toute entreprise. Je te signale que la SNCF paye des taxes à l'état...
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Message par Remus Ven 14 Mai - 11:27

Non, leurs usagers... comme toute entreprise. Je te signale que la SNCF paye des taxes à l'état...
Et reste finance par l'Etat, c'est dire l'absurdité.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 11:31

Et reste finance par l'Etat, c'est dire l'absurdité.
Tu proposes un service, tu acceptes et payes pour ce service, l'argent qui en découle appartient à l'entreprise qui propose ce service. Où vois-tu l'état la dedans?
Je me répète mais c'est la SNCF qui paye des taxes à l'état et pas l'état qui paye des taxes à la SNCF.
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Message par Remus Ven 14 Mai - 11:33

Tu proposes un service, tu acceptes et payes pour ce service, l'argent qui en découle appartient à l'entreprise qui propose ce service. Où vois-tu l'état la dedans?
Je me répète mais c'est la SNCF qui paye des taxes à l'état et pas l'état qui paye des taxes à la SNCF.

Ou je vois l'Etat? qui est l'actionnaire principal?
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 11:37

Un grand commis de l'état, et alors? Ceci est une raison suffisante pour s'en prendre au contrat passé entre le cheminot et sa direction?
L'actionnaire participe à la direction de l'entreprise, finance les projets industriels, cela ne veut pas dire qu'il perd de l'argent...
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Message par Remus Ven 14 Mai - 11:43

Un grand commis de l'état, et alors? Ceci est une raison suffisante pour s'en prendre au contrat passé entre le cheminot et sa direction?

Tu vois bien que tout ceci est lié, le non respect du contrat n'a été possible que parce que l'Etat est derrière. Imagine un contrat privé qui aurait été lésé, les contractants auraient vite fait de faire un procès.

Ne vois tu pas que tout ceci se mord la queue?
L'actionnaire participe à la direction de l'entreprise, finance les projets industriels, cela ne veut pas dire qu'il perd de l'argent...
Qu'il perd ou qu'il gagne de l'argent l'Etat n'a aucunement le droit de prendre mes ressources pour les investir et d'en tirer les bénéfices sans que j'ai mon mot à dire.
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Message par Révolte Ven 14 Mai - 11:50

Tu vois bien que tout ceci est lié, le non respect du contrat n'a été
possible que parce que l'Etat est derrière. Imagine un contrat privé qui
aurait été lésé, les contractants auraient vite fait de faire un
procès.

Ne vois tu pas que tout ceci se mord la queue?
C'est pour cela que notre rôle de citoyen n'est pas de légitimer leurs saloperies mais de défendre le contrat passé.


Qu'il perd ou qu'il gagne de l'argent l'Etat n'a aucunement le droit
de prendre mes ressources pour les investir et d'en tirer les bénéfices
sans que j'ai mon mot à dire.
Le Cheminot n'est pas responsable de l'absence de démocratie.
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Message par Remus Ven 14 Mai - 12:07

C'est pour cela que notre rôle de citoyen n'est pas de légitimer leurs saloperies mais de défendre le contrat passé.

Pas avec mon argent. Privatisons d'abord, je ne vois pas pourquoi la SNCF devrait bénéficier d'un monopole d'Etat tandis que tous les autres travailleurs non.

Le Cheminot n'est pas responsable de l'absence de démocratie.
Non, mais de fait, puisque c'est l'Etat qu finance, c'est l'Etat qui a tout pouvoir sur les modalités de son contrat.
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