Amère solitude
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Amère solitude
AMÈRE SOLITUDE
Par Camille Rameau
Il va bien falloir s’habituer un jour à vivre dans une société paradoxale : notre monde hyper connecté, hyper satellisé, notre nouveau monde Facebook en somme, n’a fait qu’accroître notre sentiment de solitude. C’est ce que vient confirmer la publication d’un étonnant sondage de la TNS Sofres dans la Croix. Les conclusions de cette enquête démentent le préjugé selon lequel ce seraient les personnes âgées qui souffriraient le plus en France de la solitude. Ce sont les étudiants (ça alors !) et les femmes actives citadines de 35-50 ans (tiens tiens !)qui en sont les premières victimes. Ce résultat est proprement scandaleux car il nous conduit à interroger deux veaux d’or de notre société : Facebook et le féminisme.
Avant de poursuivre, distinguons bien la solitude de l’isolement. L’isolement est une donnée de fait, c’est la privation de lien social tandis que la solitude est le sentiment d’une privation de reconnaissance au sein même de l’espace social. Tous ceux qui ont passé de mauvaises soirées le savent : on ne se sent seul qu’au milieu des autres.
Alors comment comprendre le sentiment de solitude que disent éprouver 40% des femmes citadines et actives de 35-50 ans ? Cette statistique devrait horrifier certaines prêtresses de magazines qui prêchent depuis 40 ans le conflit entre la femme et la mère, et chantent l’épanouissement intégral de la femme dans l’amour libre et dans le monde professionnel. Nous le voyons, le discours féministe n’est pas étranger à la solitude féminine. En effet, le meilleur rempart contre ce terrible sentiment de solitude n’est pas l’intégration dans un grand corps social abstrait représenté par le monde du travail, la carrière qu’on y cherche, et les honneurs qu’on y trouve mais la fidélité à la communauté familiale et à la communauté des amis. Or le discours féministe a fait de la famille une entrave et lui a opposé comme un élément de libération le modèle de la vie solitaire dite « indépendante ». Seulement voilà, la TNS Sofres propose à Elisabeth Badinter de faire cet amer constat : sans la famille, que l’on a tout fait pour torpiller, la vie sociale parait se flétrir aussi vite que la peau.
Comment expliquer encore le sentiment de solitude qu’osent confesser un tiers des jeunes de 18-24 ans ? Pourtant, direz-vous, ils ont Facebook ! Et bien justement ! La multiplication des réseaux sociaux virtuels et des nouvelles communications a galvaudé l’amitié qui risque, dans la virtualité, de se réduire à un stérile jeu d’écran, à un effet de miroir destiné à promouvoir une personnalité fantasmée par un jeu d’images conformistes. Une telle détresse (mal) déguisée sous des allures de séduction nous emmène bien loin du terrain ferme et stable de l’amitié partagée. Le jeune est doublement confronté au sentiment de solitude car la famille se pulvérise et l’amitié perd de sa réalité en se virtualisant.
Il n’est certes pas question, en trois minutes à peine, de prétendre clore le débat sur Facebook et les amitiés virtuelles ou bien d’effeuiller une rose aussi épineuse que celle du féminisme, mais tout de même ! Le féminisme, en torpillant la famille puis Facebook, en galvaudant l’amitié, ont fragilisé l’individu et l’ont livré sans défense dans la nasse amère de la solitude. S’il convient de souffrir avec ceux qui souffrent, il est toutefois nécessaire d’être intransigeant avec les bourreaux…
NB : « Dieu rit des hommes qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes ».
Par Camille Rameau
Il va bien falloir s’habituer un jour à vivre dans une société paradoxale : notre monde hyper connecté, hyper satellisé, notre nouveau monde Facebook en somme, n’a fait qu’accroître notre sentiment de solitude. C’est ce que vient confirmer la publication d’un étonnant sondage de la TNS Sofres dans la Croix. Les conclusions de cette enquête démentent le préjugé selon lequel ce seraient les personnes âgées qui souffriraient le plus en France de la solitude. Ce sont les étudiants (ça alors !) et les femmes actives citadines de 35-50 ans (tiens tiens !)qui en sont les premières victimes. Ce résultat est proprement scandaleux car il nous conduit à interroger deux veaux d’or de notre société : Facebook et le féminisme.
Avant de poursuivre, distinguons bien la solitude de l’isolement. L’isolement est une donnée de fait, c’est la privation de lien social tandis que la solitude est le sentiment d’une privation de reconnaissance au sein même de l’espace social. Tous ceux qui ont passé de mauvaises soirées le savent : on ne se sent seul qu’au milieu des autres.
Alors comment comprendre le sentiment de solitude que disent éprouver 40% des femmes citadines et actives de 35-50 ans ? Cette statistique devrait horrifier certaines prêtresses de magazines qui prêchent depuis 40 ans le conflit entre la femme et la mère, et chantent l’épanouissement intégral de la femme dans l’amour libre et dans le monde professionnel. Nous le voyons, le discours féministe n’est pas étranger à la solitude féminine. En effet, le meilleur rempart contre ce terrible sentiment de solitude n’est pas l’intégration dans un grand corps social abstrait représenté par le monde du travail, la carrière qu’on y cherche, et les honneurs qu’on y trouve mais la fidélité à la communauté familiale et à la communauté des amis. Or le discours féministe a fait de la famille une entrave et lui a opposé comme un élément de libération le modèle de la vie solitaire dite « indépendante ». Seulement voilà, la TNS Sofres propose à Elisabeth Badinter de faire cet amer constat : sans la famille, que l’on a tout fait pour torpiller, la vie sociale parait se flétrir aussi vite que la peau.
Comment expliquer encore le sentiment de solitude qu’osent confesser un tiers des jeunes de 18-24 ans ? Pourtant, direz-vous, ils ont Facebook ! Et bien justement ! La multiplication des réseaux sociaux virtuels et des nouvelles communications a galvaudé l’amitié qui risque, dans la virtualité, de se réduire à un stérile jeu d’écran, à un effet de miroir destiné à promouvoir une personnalité fantasmée par un jeu d’images conformistes. Une telle détresse (mal) déguisée sous des allures de séduction nous emmène bien loin du terrain ferme et stable de l’amitié partagée. Le jeune est doublement confronté au sentiment de solitude car la famille se pulvérise et l’amitié perd de sa réalité en se virtualisant.
Il n’est certes pas question, en trois minutes à peine, de prétendre clore le débat sur Facebook et les amitiés virtuelles ou bien d’effeuiller une rose aussi épineuse que celle du féminisme, mais tout de même ! Le féminisme, en torpillant la famille puis Facebook, en galvaudant l’amitié, ont fragilisé l’individu et l’ont livré sans défense dans la nasse amère de la solitude. S’il convient de souffrir avec ceux qui souffrent, il est toutefois nécessaire d’être intransigeant avec les bourreaux…
NB : « Dieu rit des hommes qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes ».
Petit Caporal- Colleur d'affiches
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Opinions politiques : Nationaliste français - monarchiste
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