La pauvreté
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La pauvreté
La pauvreté, ce sujet commence à être abordé sur le topic réservé à la démocratie. Afin qu'il ne prenne trop d'ampleur sur ce dernier, et qu'on lui réserve une place à part entière sur ce forum. Je vous demande d'en débattre ici Messieurs.
Pauvres ou riches sont-ils responsables de leurs conditions? Les inégalités de richesses sont-elles moralement respectable.
Il existe tant de questions sur ce sujet, je vous laisse le plaisir de donner votre avis personnel.
Pauvres ou riches sont-ils responsables de leurs conditions? Les inégalités de richesses sont-elles moralement respectable.
Il existe tant de questions sur ce sujet, je vous laisse le plaisir de donner votre avis personnel.
Révolte- Idéologue
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Re: La pauvreté
Pauvres ou riches sont-ils responsables de leurs conditions?
Non, enfin cela dépend des situations et des pays.
Il est clair que l'idéal est de voir chaque individu partir avec la même égalité des chance. Mais cette égalité est nécessairement imparfaite, elle ne peut jamais être atteinte et ce n'est pas par l'Etat et la coercition que l'on peut l'atteindre selon moi.
Les inégalités de richesses sont-elles moralement respectable.
Oui, tant qu'elle profite également aux plus pauvres dira Rawls.
Pour ma part je pense que les inégalités n'ont aucune importance dans l'absolu, le vrai fléau, c'est la pauvreté.
Re: La pauvreté
Personnellement, je pense que l'inégalité des chances n'a jamais existé, et qu'on a transféré les avantages de générations en générations. Par exemple, quand on a aboli l'esclavage, on a payé des réparations aux anciens propriétaires d'esclaves. Les changements de concentration de capital se font au fur et à mesure.
Pour comprendre les inégalités, je pense qu'il faut prendre en compte trois capitaux différents : le capital financier, le capital matériel et le capital politique.
Le capital politique correspond aux postes de coordinations que l'on contrôle dans la société. Grosso modo, si la hiérarchie est parfaite, celui qui est en haut détient la totalité du capital politique. Mais la hiérarchie est imparfaite, donc toute la chaine détient du capital politique, et allant de manière décroissante.
Il y a une équivalence entre capital politique et capital financier, puisqu'on peut occuper des postes de coordination dans les conseils d'administration en achetant suffisamment d'actions. Il ne faut donc pas compter en double le capital financier et le capital politique pour quelqu'un qui utilise son argent pour siéger dans un CA.
Les trois capitaux évoqués sont des capitaux exclusifs au sens où quand on donne du capital à quelqu'un on le perd. Cela n'est pas le cas pour le capital culturel et le capital social.
Je pense qu'on peut définir la pauvreté comme le fait d'avoir peu de capital exclusif (il y a d'autres définitions).
Si on suppose qu'on redistribue tout à un moment donné, que va-t-il se passer ? Il y a de nombreuses inégalités imperceptibles et des inégalité de capital culturel et social. De ce fait, il va y avoir la formation de nouvelles inégalités. Il est très probable en l'absence de régulation qu'on arrive de nouveau à une concentration du capital.
Pour un individu, la variation du capital exclusif peut être approximée par :
ΔK = ΔK aléatoire - ΔK don + ΔK appropriation + ΔK régulation
ΔK aléatoire : variation de capital aléatoire de fait des variations aléatoires de l'économie (économie réelle ou bourse), ou qu'on puisse gagner au loto par exemple.
ΔK don : variation du fait des dons qu'on peut faire ou ne pas faire aux autres (dons aux oeuvres caritatives, dons aux proches)
ΔK appropriation : variation du fait de l'appropriation sur les autres (intérêts, taxation de la valeur ajoutée, le fait de ne pas fournir d'efforts utiles aux autres, l'impossiblité d'occuper un poste suffisamment rémunéré).
ΔK régulation : variation du fait de la régulation au niveau du groupe ou des lois (régulation spontanée, impôts, redistribution, limitation du capital)
Si on prend suffisamment de personnes, les effets aléatoires s'annulent. On pourrait alors parler de fluide social. A ce niveau on obtient la variation de capital suivante :
ΔK = ΔK don + ΔK appropriation + ΔK régulation + ΔK déplacement
ΔK déplacement : variation du capital du fluide social par l'allée ou la venue de personnes.
Comme il est plus facile de donner quand on a de l'argent, on en déduit que :
ΔK don = K * b
où b est la propension moyenne à donner
Comme il est plus facile d'acquérir du pouvoir ou du capital quand on en a déjà, on en déduit que :
ΔK appropriation = K * a
où a est la propension moyenne à s'approprier et ne pas fournir autant d'effort (travail, bénévolat) que ce qu'on reçoit des autres, ainsi que le fait qu'on ne puisse pas occuper de postes bien rémunérés.
On en déduit que pour le fluide social :
ΔK = K * (a - b) + ΔK régulation + ΔK déplacement
Reste à déterminer le signe de a - b pour savoir, en l'absence de régulation ou de migrations, la variation moyenne du capital des individus en fonction de leur capital. On voit aussi que la valeur de a - b a d'autant plus d'importance qu'on a beaucoup de capital.
Pour une même classe sociale, on peut considérer que (a - b) a une valeur moyenne qui est une fonction croissante du capital. En effet, plus on du capital, plus on peut occuper des postes où l'on gagnera beaucoup d'argent, ou bien occuper des lieux stratégiques pour s'approprier le fruit du travail des autres. Il y aura donc un certain capital, en dessous duquel a-b est négatif, et au-dessus duquel a-b est positif.
Si ΔK régulation = 0 et ΔK déplacement = 0, on aboutit à
ΔK = K * (a - b)
Autrement dit, les riches s'enrichiront toujours plus et les pauvres seront toujours plus pauvres. Une telle équation donne une courbe exponentielle (une exponentielle croissante pour les riches, une exponentielle décroissante pour les pauvres, et une droite pour les classes moyennes). Sans régulation, on aboutit donc à la mort physique des pauvres et une sorte de loi de la jungle, où l'on ne veut pas tomber "en bas".
Pour comprendre les inégalités, je pense qu'il faut prendre en compte trois capitaux différents : le capital financier, le capital matériel et le capital politique.
Le capital politique correspond aux postes de coordinations que l'on contrôle dans la société. Grosso modo, si la hiérarchie est parfaite, celui qui est en haut détient la totalité du capital politique. Mais la hiérarchie est imparfaite, donc toute la chaine détient du capital politique, et allant de manière décroissante.
Il y a une équivalence entre capital politique et capital financier, puisqu'on peut occuper des postes de coordination dans les conseils d'administration en achetant suffisamment d'actions. Il ne faut donc pas compter en double le capital financier et le capital politique pour quelqu'un qui utilise son argent pour siéger dans un CA.
Les trois capitaux évoqués sont des capitaux exclusifs au sens où quand on donne du capital à quelqu'un on le perd. Cela n'est pas le cas pour le capital culturel et le capital social.
Je pense qu'on peut définir la pauvreté comme le fait d'avoir peu de capital exclusif (il y a d'autres définitions).
Si on suppose qu'on redistribue tout à un moment donné, que va-t-il se passer ? Il y a de nombreuses inégalités imperceptibles et des inégalité de capital culturel et social. De ce fait, il va y avoir la formation de nouvelles inégalités. Il est très probable en l'absence de régulation qu'on arrive de nouveau à une concentration du capital.
Pour un individu, la variation du capital exclusif peut être approximée par :
ΔK = ΔK aléatoire - ΔK don + ΔK appropriation + ΔK régulation
ΔK aléatoire : variation de capital aléatoire de fait des variations aléatoires de l'économie (économie réelle ou bourse), ou qu'on puisse gagner au loto par exemple.
ΔK don : variation du fait des dons qu'on peut faire ou ne pas faire aux autres (dons aux oeuvres caritatives, dons aux proches)
ΔK appropriation : variation du fait de l'appropriation sur les autres (intérêts, taxation de la valeur ajoutée, le fait de ne pas fournir d'efforts utiles aux autres, l'impossiblité d'occuper un poste suffisamment rémunéré).
ΔK régulation : variation du fait de la régulation au niveau du groupe ou des lois (régulation spontanée, impôts, redistribution, limitation du capital)
Si on prend suffisamment de personnes, les effets aléatoires s'annulent. On pourrait alors parler de fluide social. A ce niveau on obtient la variation de capital suivante :
ΔK = ΔK don + ΔK appropriation + ΔK régulation + ΔK déplacement
ΔK déplacement : variation du capital du fluide social par l'allée ou la venue de personnes.
Comme il est plus facile de donner quand on a de l'argent, on en déduit que :
ΔK don = K * b
où b est la propension moyenne à donner
Comme il est plus facile d'acquérir du pouvoir ou du capital quand on en a déjà, on en déduit que :
ΔK appropriation = K * a
où a est la propension moyenne à s'approprier et ne pas fournir autant d'effort (travail, bénévolat) que ce qu'on reçoit des autres, ainsi que le fait qu'on ne puisse pas occuper de postes bien rémunérés.
On en déduit que pour le fluide social :
ΔK = K * (a - b) + ΔK régulation + ΔK déplacement
Reste à déterminer le signe de a - b pour savoir, en l'absence de régulation ou de migrations, la variation moyenne du capital des individus en fonction de leur capital. On voit aussi que la valeur de a - b a d'autant plus d'importance qu'on a beaucoup de capital.
Pour une même classe sociale, on peut considérer que (a - b) a une valeur moyenne qui est une fonction croissante du capital. En effet, plus on du capital, plus on peut occuper des postes où l'on gagnera beaucoup d'argent, ou bien occuper des lieux stratégiques pour s'approprier le fruit du travail des autres. Il y aura donc un certain capital, en dessous duquel a-b est négatif, et au-dessus duquel a-b est positif.
Si ΔK régulation = 0 et ΔK déplacement = 0, on aboutit à
ΔK = K * (a - b)
Autrement dit, les riches s'enrichiront toujours plus et les pauvres seront toujours plus pauvres. Une telle équation donne une courbe exponentielle (une exponentielle croissante pour les riches, une exponentielle décroissante pour les pauvres, et une droite pour les classes moyennes). Sans régulation, on aboutit donc à la mort physique des pauvres et une sorte de loi de la jungle, où l'on ne veut pas tomber "en bas".
Oui, mais les inégalités se renforcent naturellement et la pauvreté est la conséquence du mécanisme de renforcement.Pour ma part je pense que les inégalités n'ont aucune importance dans l'absolu, le vrai fléau, c'est la pauvreté.
worldpeace- Politicien
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Opinions politiques : Limitation du capital
Activité politique : Distribution de tracts
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